Dans ce combat à l’Unesco, Israël qualifie les Palestiniens d’« ennemis de l’histoire ». Cette semaine encore, un vote sur la contestée vieille ville de Jérusalem a été qualifié de « triste, inutile et pathétique » par le gouvernement israélien. Et dans sa bataille contre la résolution sur Hébron, il tente de discréditer l’organisation.
« L’Unesco a depuis longtemps violé et trahi son mandat avec ces résolutions politiques. Toute personne, ayant un peu de connaissance historique, peut dire qu’elles sont un déni de la réalité », explique Yifa Segal, la directrice du Forum légal international, une organisation juridique pro-israélienne impliquée dans la lutte contre cette initiative palestinienne.
L’Unesco a déjà statué plusieurs fois sur Jérusalem. Mais Hébron représente un nouveau front ouvert par les Palestiniens. Un front tout aussi absurde, estime Yifa Segal : « Vous ne pouvez pas dissocier ces sites historiques importants du peuple juif de l’histoire chrétienne. Vous ne pouvez pas tout ignorer et décréter que c’est un site musulman et encore moins un site palestinien ». L’avocate précise que ces résolutions ne sont pas contraignantes selon le droit international. Une façon de prévenir que, quel que soit le résultat du vote, la réalité sur le terrain ne sera en rien modifiée.
De son côté, Anwar Abou Eisheh, élu municipal d’Hébron, ancien ministre palestinien de la Culture, explique les raisons qui poussent les Palestiniens à demander son inscription au patrimoine de l’humanité.
Parce qu’Hébron est une ville qui souffre de la colonisation israélienne, nous voulons faire connaître cette situation et aussi attirer le regard de la communauté internationale sur les souffrances de ce site historique.